Florence Humbert
Fraudes alimentairesL’Europe impuissante
De nombreuses fraudes passent à travers les mailles du filet, surtout si elles ne mettent pas en danger la santé publique. Bruxelles commence tout juste à en prendre conscience.
Contrefaçons et vente des denrées alimentaires après leur date de péremption, remplacement d’ingrédients de base par des substituts moins onéreux, utilisation d’additifs interdits… Quelle est l’ampleur des menaces qui planent sur nos assiettes ? Difficile de le savoir précisément vu le nombre limité de contrôles. Toutefois, les résultats de nos coups de sonde sur le miel et le poisson sont inquiétants. Même si les fraudes relevées dans ces deux tests ne mettent pas la santé des consommateurs en danger, elles jettent la suspicion sur la qualité intrinsèque de notre alimentation et donnent à penser que les scandales qui font la une des médias ne sont peut-être que la partie émergée de l’iceberg.
L’appétit des mafias
Dernière grosse affaire en date, celle de la viande de cheval, qui a fait prendre conscience au Parlement européen de la nécessité de s’attaquer au problème. Dans une résolution votée le 14 janvier, les députés se sont prononcés à une écrasante majorité en faveur d’une traque plus active des failles de la chaîne alimentaire. Et il y a du pain sur la planche. « Jusqu’ici la législation européenne s’est focalisée sur la sécurité alimentaire. À la différence des États-Unis, elle ne dispose d’aucun cadre juridique ciblant spécifiquement la fraude
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Claire Garnier
Rédactrice technique
Éric Bonneff