Anne-Sophie Stamane
Frais de santéDes patients dépassés
En 20 ans, le total des dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins a plus que doublé, pour atteindre 3,47 milliards d’euros en 2022. Aujourd’hui, plus de la moitié des spécialistes exercent en secteur 2 et majorent leurs tarifs.
À 66 ans, Bénédicte C. et son mari, qui habitent dans le Val-d’Oise, font l’amère expérience du chemin semé d’embûches qu’est devenu le système de soins dans notre pays. Censés passer une coloscopie de dépistage à cause de prédispositions familiales, les époux sont pour l’heure dans l’impossibilité de faire cet examen. La raison ? Son coût élevé les a obligés à le reporter sine die. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Après un premier rendez-vous chez le spécialiste indiqué par leur médecin traitant, ils ont découvert que leur mutuelle prenait mal en charge l’intervention à venir. Ils ont donc demandé à consulter un anesthésiste ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires : « Le secrétariat nous a dit qu’il faudrait voir ça lors du rendez-vous, qu’il n’était pas possible de savoir avant. » Résultat, ils ont tout annulé et sont en quête d’un rendez-vous à l’hôpital. « La galère ! », résume Bénédicte. Limiter les frais est d’autant plus important que le ménage a dû débourser dernièrement un reste à charge de plus de 2 000 € pour une greffe dentaire. Les dépassements demandés par l’ophtalmologue et l’anesthésiste pour un glaucome et une opération de la cataracte
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