Elsa Casalegno
Forêts françaisesIl faut revoir le mode d’exploitation
Nous devons prendre soin des forêts. Mais entre préservation de la biodiversité et contraintes économiques de la filière bois, les intérêts ne convergent pas toujours.
Marie-Anne Guillemain avait l’embarras du choix pour illustrer tout ce qui ne va pas, à ses yeux, dans le Morvan. La porte-parole d’Adret Morvan, une association qui se bat contre l’industrialisation rampante de la sylviculture dans ce massif forestier de Bourgogne, détenu à 85 % par des propriétaires privés, finit par s’arrêter à Montsauche-les-Settons (Nièvre), en contrebas d’un terrain où s’étalaient, il y a peu, 17 ha boisés. Les souches et les multiples branches abandonnées sur place l’attestent, tout comme ce panneau en bordure : « Reconstitution de peuplement d’épicéas scolytés [attaqués par le scolyte, un ravageur]. »
Un logo France Relance fait référence à l’enveloppe de 150 millions d’euros octroyée par le gouvernement, en 2020, pour le renouvellement de la forêt française. Comprendre : couper les arbres atteints ou en passe de l’être par les effets du réchauffement climatique et les remplacer par des essences supposées mieux résister. Ce programme promettait la plantation de 50 millions d’arbres, avant d’être revu à la hausse, en octobre 2022, avec le plan d’investissement France 2030, qui envisage, lui, de subventionner celle d’un milliard d’individus.
51 millions de m3 Le volume annuel moyen des prélèvements en métropole sur la période 2013-2021.
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter
Fabrice Pouliquen