Laurence Delain-David
Fonds à formuleIl n'y a pas de miracle
Censés jouer sur le double tableau de la performance et de la sécurité du capital, les fonds à formule, autrefois dénommés fonds à promesse, n'ont rien de magique et réservent parfois autant de déceptions qu'ils ont créé d'illusions : les souscripteurs du fonds Doubl'ô Monde, comme ceux du Bénéfic en leur temps, l'ont appris à leur dépens.
Ne parlez pas à M. Hongne des fonds à formule. Au seul énoncé des avantages que peuvent représenter pour l'épargnant ces FCP (fonds communs de placement) à capital garanti ou protégé, son sang ne fait qu'un tour. Ce retraité fait partie des centaines de souscripteurs du fonds Doubl'Ô Monde commercialisé par les Caisses d'épargne : en 2001, ses conseillers (sic) les avaient persuadés d'investir dans un placement qui leur permettrait de doubler, au minimum, leur mise initiale au bout de six ans. Résultat : à l'échéance, ils ont retrouvé leur capital de départ... minoré des frais de souscription. Un comble pour cet ancien responsable commercial... de la Caisse d'épargne de Flandre ! « C'est simple, je me suis fait avoir, constate sans ambages Noël Hongne. J'étais pourtant encore directeur de la communication lorsqu'un ami, responsable d'agence, m'a convaincu des atouts de Doubl'Ô Monde, " un placement forcément gagnant, du pain bénit ". A l'époque, j'ai misé l'équivalant de 140 000 F. Mieux, comme de nombreux souscripteurs,
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