Arnaud de Blauwe
Flagrants délits
Pendant plusieurs mois, nous avons exploré les profondeurs de notre justice, telle qu'elle est au quotidien. Malaise.
Il y a la façade, avec ces affaires politico-financières médiatisées, qui présentent la justice sous un jour favorable : celui d'une institution n'hésitant plus à poursuivre les puissants. Une ère nouvelle dont tout le monde se félicite officiellement en dépit de quelques ratés ou de résultats décevants. Mais derrière, survit cette justice du quotidien. Celle qui brasse chaque année des centaines de milliers de dossiers pénaux ou civils et dont personne ne parle vraiment. Pendant des mois, nous avons visité les coulisses des tribunaux pour y rencontrer des magistrats, des avocats mais aussi des justiciables à la dérive. Nous avons aussi décortiqué les 400 courriers reçus à la suite de notre appel à témoignages. Leur nombre nous a surpris. Il donne, en tout cas, une idée de l'ampleur du malaise. Sans doute, les dérives décrites sont-elles le fait d'une minorité. Mais comment évaluer l'ampleur du mal avec plus de précision? Par définition, aucune donnée fiable ne peut être fournie. Et ce n'est pas la demi-douzaine de sanctions prononcées bon an mal an par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui permettra d'y voir plus clair. Voici en huit chapitres, notre plongée dans les profondeurs de la justice.
Délais déraisonnables
"Seize ans de procédure pour être correctement indemnisé d'un accident du travail
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