Erwan Seznec
Finances locales3 villes à la loupe
Portraits contrastés de trois collectivités : Lorient est en bonne santé, Chinon est dans le rouge et Seyssins est en convalescence, pour cause d’emprunt toxique !
Rien ne va plus à Chinon !
La commune d’Indre-et-Loire a vécu pendant des années au-dessus de ses moyens et se retrouve aujourd’hui en position délicate. Entamé en 2012, le mouvement de baisse des dotations accordées par l’État aux collectivités a été douloureux pour toutes les communes et dévastateur pour celles qui se trouvaient déjà en situation précaire. Chinon, 8 000 habitants, était de celles-là. Avec 12,7 millions de dettes en 2015 et une capacité d’autofinancement quasiment inexistante (16 € par an par habitant), la ville se trouve dans une situation intenable. Contrairement à Seyssins, plombée par un emprunt toxique invisible aux yeux des citoyens, Chinon a connu une dérive lente, progressive, qui aurait dû alerter les élus il y a des années. Dès 2000, la dette de la ville atteint 18 millions d’euros, un montant vertigineux pour une agglomération sans grandes ressources. Les annuités de 2,6 millions d’euros dépassent largement les recettes disponibles, une fois payées les dépenses incontournables, qu’il s’agisse des salaires des agents ou de la note de chauffage des écoles. Le stock de dettes, dans les années qui suivent, se réduit avec une lenteur désespérante. Elles se montent encore à 14 millions d’euros en 2009. La ville, à ce stade, devrait consacrer
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