CONSEILS

Premiers secoursMassage cardiaque : mode d’emploi

Lorsqu’une personne est victime d’un arrêt cardiaque, trois gestes peuvent lui sauver la vie. Dans l’ordre : appeler le 15, masser et défibriller. Le massage cardiaque ou « compression thoracique » est un geste un peu technique, pour lequel il est conseillé de suivre une formation aux premiers secours. Mais il n’est pas si difficile. Même si vous n’avez pas appris, sachez qu’un massage imparfait vaut mieux qu’une absence de massage. En voici les grandes lignes.

Reconnaître une victime d'arrêt cardiaque

Devant une personne qui s’effondre, on vérifie d’abord si elle réagit, ou non, en lui demandant de nous parler et de serrer fort notre main. En l’absence de réaction, on met la personne sur le dos, on bascule sa tête en arrière pour ouvrir les voies respiratoires, puis on pose une main sur la poitrine et l’autre sur le ventre en quête de signes de respiration (mouvements et/ou bruits).

En l'absence de réaction, on réagit en 3 temps :

 Alerter  On alerte ou on fait alerter les secours en appelant le 15 (ou le 18 ou le 112).
 Masser  On commence le massage immédiatement avec des compressions thoraciques ininterrompues.
 Poser un DAE  On pose un DAE (défibrillateur automatisé externe).

On poursuit ces gestes jusqu’à l’arrivée des secours.

Se positionner pour faire un massage cardiaque

 1  Les bras sont tendus, les épaules sont à la verticale des mains pour masser de tout son poids.

 2  C’est le talon de la main qui servira à masser.

 3  Les mains sont placées l’une sur l’autre : superposées ou crochetées.

 4  Le positionnement des mains se fait exactement au centre de la poitrine, sur la ligne qui relie les mamelons.

Masser

Comprimer en exerçant une pression verticale vers le bas : le thorax doit s’enfoncer de 5 à 6 cm.
Relâcher complètement : le thorax doit reprendre sa forme initiale.
Recommencer en alternant compression/relâchement au rythme de 100 à 120/minute, soit 2 compressions par seconde !

Et le bouche-à-bouche ?

Le but du massage cardiaque est de continuer à faire circuler le sang et oxygéner les organes, le cerveau en particulier. Les compressions du thorax peuvent être complétées par des insufflations (bouche-à-bouche). Si vous avez été formé à la réanimation cardiopulmonaire et si vous vous en sentez capable, faites des cycles de 30 compressions/2 insufflations. Sinon, concentrez-vous sur les compressions. D’une façon générale, il est recommandé à chacun de se former aux gestes de premiers secours.


Expert consulté : Dr Nordine Benameur, médecin urgentiste et coprésident de la Commission nationale des gestes qui sauvent de la FFC. 
Hélène Bour

Hélène Bour

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