Florence Gagne
Fabrication des chaussuresL’éthique a du chemin à faire
Comme celle de l’habillement, l’industrie de la chaussure est largement délocalisée dans les pays en voie de développement. À la clé, des pratiques sociales et environnementales peu recommandables. Rares sont les marques qui font exception.
Au rayon chaussures, l’Union européenne est le premier acheteur mondial et la France, avec l’Allemagne, le premier acheteur européen. Nous dépensons plus de 8 milliards d’euros par an pour nous chausser, soit 130 € par personne. Mais qui, en choisissant sa paire de bottes, pense à l’impact qu’a eu sa fabrication, aussi bien sur la vie des travailleurs que sur l’environnement ? Nos partenaires européens ont questionné plusieurs grandes marques sur leurs exigences en la matière. En parallèle, Danwatch, organisme danois spécialisé dans la responsabilité sociale des entreprises, a mené pour notre compte une enquête sur cette filière et s’est rendu sur le terrain au Brésil, premier producteur mondial de cuir, et en Inde, un des principaux fournisseurs de chaussures pour le marché européen avec la Chine, le Vietnam, l’Indonésie et le Brésil. De l’amont (élevage des vaches) à l’aval (usines où les chaussures sont assemblées), les pratiques déplorables sont légion. Les enquêteurs en ont pointé quelques-unes.
Le bien-être animal négligé
Le Brésil est le premier exportateur de bœufs et le coproduit de cette industrie est le cuir. Entre l’élevage et l’abattoir, les vaches sont longuement transportées sur
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