EtiquetageLes fabricants ouvrent le parapluie

Oedème laryngé, asthme aigu grave, choc anaphylactique(1): chaque année, entre 15000 et 30000 Français seraient victimes d'accidents graves dus à une allergie alimentaire. Des patients qui, souvent, connaissent leur maladie, ont identifié leur(s) ennemi(s) et savent qu'il faut l'(les) éviter. Seraient-ils victimes de leur négligence? Pas si simple. L'étiquetage des ingrédients sur les emballages de produits alimentaires est parfois bien trop flou. Une directive européenne en préparation devrait le rendre plus précis, mais elle ne règle pas le problème de la «présence fortuite». Certains allergènes peuvent déclencher des réactions explosives même lorsqu'ils ne sont présents qu'en quantité infinitésimale. Une cacahuète égarée dans un sac de noisettes, une trace de lait sur une ligne de fabrication suffisent parfois à provoquer un accident.D'où le conseil donné voilà trois ans par l'Association nationale des industries agroalimentaires (Ania) à ses adhérents: s'il existe le moindre risque qu'un allergène se retrouve dans un de vos produits, mentionnez-le sur l'étiquette. Résultat: les étiquetages parapluies par le biais desquels le fabricant se préserve de toute mise en cause fleurissent. Exemple, le rayon chocolat: «Traces: arachide, fruits à coque, gluten, lait», lit-on sur un