ENQUÊTE

Etiquetage du vinLes mots du désaccord

Les étiquettes de nos dives bouteilles vont-elles gagner en clarté grâce à la nouvelle réglementation communautaire ? Pas si sûr...

Pour 75% des Français, acheter du vin est difficile. Entre la multiplication des appellations, les dénominations ambiguës, les châteaux bidon et les patronymes fictifs, le consommateur peine à s'y retrouver. La nouvelle réglementation européenne sur l'étiquetage, entrée en vigueur le 1er août dernier, lui permettra-t-elle d'être mieux informé ? Rien n'est moins sûr car la plupart des nouvelles mesures servent surtout les intérêts des opérateurs de la filière, en particulier face à la concurrence des vins du Nouveau Monde. De plus, chaque État membre a jusqu'au 1er février 2004 pour mettre en pratique les dispositions européennes. D'où l'intense travail de lobbying qui secoue actuellement le monde du vin.

Le négociant s'affiche

Principal sujet qui fâche, l'obligation de mentionner clairement sur l'étiquette la qualité de l'embouteilleur. Si les vignerons indépendants n'y trouvent rien à redire, la menace fait bondir les négociants, qui considèrent que le terme même de négociant «constitue une discrimination qui dépasse les exigences européennes». De leur coté, les coopératives sont prêtes à accepter des termes comme «vignerons réunis», «vignerons coopérateurs» ou «union de producteurs». D'autant qu'elles conservent le droit d'utiliser la mention «mis en bouteille au

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Florence Humbert

Florence Humbert

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