Élisabeth Chesnais
Espaces urbainsOpération zéro désherbant
Les désherbants chimiques utilisés en milieu urbain par les communes et les particuliers polluent l'eau dans des proportions inacceptables. Démonstration avec une étude menée à Rennes pendant trois ans.
«Zéro désherbant en ville», c'est la politique engagée, au milieu des années quatre-vingt-dix, à Rennes (35), dans le cadre de la lutte contre la pollution de l'eau par les produits phytosanitaires. Tout a commencé quand les études ont démontré que les agriculteurs n'étaient pas les seuls coupables. Concernée au premier chef puisque son alimentation en eau potable provient des rivières avoisinantes, la ville de Rennes a aussitôt réagi. En un an, son budget pesticides est alors tombé de 180000 F à 85000 F (soit de 27 441 euros à 12 958 euros). Depuis, le désherbage chimique n'a cessé de décliner. Finies les allées gravillonnées sans aucun brin d'herbe, les pieds d'arbres dénudés, les pelouses façon gazon de golf. Place à la végétation spontanée. «Au début, on a décidé de ne plus traiter en espérant que l'herbe pousserait à peu près régulièrement, explique Pierre Lhoumeau, directeur des jardins. La situation n'a pas été aussi idyllique. Les gens ont râlé en voyant des herbes folles au pied des arbres et sur les trottoirs. Il a fallu faucher plus que prévu pour obtenir une couverture homogène. Depuis, la recherche esthétique a été approfondie.»
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