Élisabeth Chesnais
Equipement ménagerIl faut un bonus-malus
Alors que les économies d'énergie sont un impératif, les consommations d'électricité des ménages ont doublé en vingt ans. Les appareils sobres existent mais ils sont trop chers. L'UFC-Que Choisir demande l'instauration d'un bonus-malus pour l'électroménager.
Impressionnant, l'effet du bonus-malus automobile. Cette mesure phare issue du Grenelle de l'environnement a porté ses fruits. Les voitures neuves, qui émettaient 149 g de CO2 au km en moyenne en 2007, sont descendues à 140 g/km en 2008 puis à 133 g/km en 2009, alors que la baisse n'était auparavant que de 1 g/km par an en moyenne. Le progrès est net, le budget des automobilistes y gagne avec des économies de carburant, l'environnement aussi avec une réduction des émissions de gaz à effet de serre. C'est tout bénéfice même si le dispositif a été mal calibré. Il entraîne en effet un surcoût pour l'État et a d'abord favorisé les ventes de voitures diesels, qui émettent deux polluants de l'air très nocifs, les particules et le dioxyde d'azote, mais ces deux défauts auraient pu être évités.
Alors pourquoi limiter un dispositif qui fait ses preuves aux seules voitures ? Le Grenelle avait programmé d'étendre ce système de bonus-malus, l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) avait même été chargée d'étudier sa mise en place sur d'autres produits, en particulier l'électroménager. L'UFC-Que Choisir avait salué cette volonté
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Caroline Keller