Élisabeth Chesnais
EnvironnementOn détricote le Grenelle
Trois ans après sa clôture en fanfare, deux lois plus tard, de nombreuses polémiques et un travail acharné des lobbies à la clé, quels sont aujourd’hui les acquis du Grenelle de l’environnement ?
« Succès historique », « révolution écologique », les compliments n’ont pas manqué, fin 2007, pour saluer la réussite du Grenelle de l’environnement et de son « nouveau modèle de croissance fondé sur la sobriété énergétique ». Le consensus a même duré puisque, l’année dernière, la loi Grenelle 1 fut adoptée par les parlementaires à la quasi-unanimité, droite et gauche confondues. C’était prometteur mais, depuis, tout a changé. Le ton d’abord, avec le maintenant fameux « l’environnement, ça commence à bien faire », du président de la République au dernier Salon de l’agriculture. Les actes, ensuite, avec les volte-face et les reports, tant sur l’éolien que la taxe poids lourds. Le vote, aussi, de la loi Grenelle 2, adoptée cet été par la seule majorité, la gauche et les ONG dénonçant de multiples renoncements, alors que pour le ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, la France est « désormais l’un des pays leaders de la croissance verte ». Et ses services ne lésinent pas quand il s’agit de citer des motifs de satisfaction, « énergie toujours plus sobre, locale et sûre avec la progression de l’électricité solaire photovoltaïque et de l’éolien », révolution des transports propres, révolution du bâtiment,
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