Arnaud de Blauwe
EnvironnementLe tube qui fait un bide
Le projet de percement d'une galerie parallèle dans le tunnel du Fréjus provoque une levée de boucliers. Sa réalisation pourrait aller à l'encontre des engagements du Grenelle de l'environnement.
Une polémique agite la vallée de la Maurienne, d'où part le tunnel routier franco-italien du Fréjus. Long de 13 km, ce monotube est, avec le tunnel du Mont-Blanc et l'autoroute de la Méditerranée, l'un des principaux points de passage des poids lourds filant vers l'Italie puis l'Europe Centrale. Côté français, l'exploitant, la SFTRF contrôlée par l'État, veut percer une galerie de sécurité parallèle. « L'incendie de 2005 (2 morts) et l'obligation de nous conformer aux normes édictées après le drame du Mont-Blanc de 1999 (39 morts) nous ont décidés », indique Alain Chabert, directeur général adjoint. Ce n'est pas le principe de cette galerie qui suscite une levée de boucliers mais sa largeur. « D'abord de 4,80 m, raconte Philippe Delhomme, de l'association Réagir, elle est passée à 8 m. Assez pour qu'elle soit un jour ouverte à la circulation, transformant le Fréjus en tunnel bitube. Résultat, davantage de camions dans notre vallée, ce qui irait à l'encontre des engagements du Grenelle de l'environnement, lequel prône le gel des projets routiers majeurs. » Nombreux sont ceux (élus, associations...) qui partagent cette crainte. Le commissaire en charge de l'enquête publique a néanmoins rendu un avis favorable. Il recommande même d'ouvrir la
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