Élisabeth Chesnais
EnergieProduire moins pour vivre mieux
La diminution des émissions de gaz à effet de serre passe par des économies d'énergie. Pour l'instant, le débat sur la politique énergétique des années à venir se focalise sur la seule question du nucléaire. Place aux vrais enjeux.
Diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement et aux dérèglements climatiques, c'est l'impératif que s'est fixé la France à l'horizon 2050. Un objectif sans doute trop lointain pour que chacun se sente concerné. Il en est un autre, en revanche, beaucoup plus proche, 2010. Dans sept ans, la France devra avoir stabilisé ses émissions à leur niveau de 1990. C'est loin d'être gagné. Depuis cette date, les émissions du secteur transports ont augmenté de 22%, celles du logement de 14%. À ce rythme, le climat a du souci à se faire. Il faut agir, et vite. Pour tenir les objectifs, le gouvernement prépare une loi sur la politique énergétique des trente ans à venir. L'enjeu est colossal puisque l'énergie est responsable à 95% des émissions de gaz carbonique.Priorité à la maîtrise de l'énergie et diversification du bouquet énergétique, a annoncé la ministre de l'Industrie en présentant l'avant-projet de loi. Mais, au lieu de se concentrer sur l'enjeu essentiel, les économies d'énergie, le débat s'est focalisé sur le choix des énergies. Relancer ou non un programme nucléaire, avec ou sans réacteur EPR, en accordant ou non une place à l'éolien ou
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