Élisabeth Chesnais
EnergieEole ne fait pas école
Energie propre et renouvelable, l'éolien s'impose chez nos voisins. Il décolle à peine en France. Succès à venir ou échec programmé ?
Les Français aiment l'éolien. Interrogés sur le sujet en début d'année à la demande de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), ils se déclarent favorables à son développement : 95 % de bonnes opinions, un vrai plébiscite. Plus étonnant, compte tenu des oppositions violentes qui naissent ici et là, les riverains des parcs déjà implantés figurent parmi les enthousiastes. Dans le département de l'Aude, pionnier en matière d'éoliennes, 86 % des riverains jugent leur présence positive. À l'heure où le réchauffement climatique et ses conséquences angoissent, à l'heure où la pollution de l'air, de l'eau et des sols occupe le devant de la scène, la production d'électricité grâce au vent séduit. Pas d'émission de gaz à effet de serre, pas de contamination des eaux, pas de rejets polluants dans l'air, pas de déchets à gérer, l'énergie éolienne présente le double avantage d'être propre et renouvelable.
Le retard français
La France reste pourtant à la traîne. 8750 mégawatts d'éolien installés en Allemagne, 3660 en Espagne, 2 420 au Danemark contre 94 dans l'Hexagone. L'éolien fournit 18 % du total de l'électricité consommée au Danemark, 25 % au Schleswig- Holstein, un des Länder allemands, quasiment rien en France. Une situation
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