Laurence Delain-David
Emprunter sans son banquierCrédits alternatifs
Véritables phénomènes de société chez nos voisins britanniques et américains, les plates-formes Internet de prêts entre particuliers commencent à apparaître en France. Un séduisant moyen d’emprunter sans avoir à franchir la porte de sa banque. Mais attention : toutes les offres alternatives de crédits ne se valent pas pour autant.
Il y a un peu plus d’un an, Prêt d’Union, la première plate-forme Internet française de prêts dits « peer to peer » (« de pair à pair », que l’on pourrait encore traduire par « de particulier à particulier ») est apparue en France. S’inspirant de modèles qui aujourd’hui rencontrent un succès phénoménal aux États-Unis ou en Grande-Bretagne (Lending Club, l’un des leaders du secteur avec Prosper ou le britannique Zopa, draine plusieurs dizaines de millions de dollars de crédits chaque mois), le site www.pretdunion.fr s’est lancé un défi ambitieux : rompre avec les formules classiques de crédits en proposant aux particuliers emprunteurs de s’adresser non pas à leur banque, mais à d’autres particuliers, rémunérés en conséquence pour la mise à disposition de leurs fonds.
Les Français prêtent aux Français
C’est un mouvement de colère qui est à l’origine de Prêt d’Union : celui de Charles Egly, président du directoire et cofondateur de la plate-forme avec Thomas Beylot. Ce trentenaire, diplômé d’HEC, lui même ancien banquier, n’a en effet guère apprécié que son
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