par Élisa Oudin
Ehpad privésDans les coulisses du lobbying

Des responsables de cercles de réflexion et des personnages ayant travaillé dans les sphères publiques se mettent au service des réseaux privés d’Ehpad… pour défendre leurs intérêts. Enquête et révélations.
Nous sommes le 11 mars. Dans un petit salon privé de la Maison de l’Amérique latine, à Paris, se déroule le dîner annuel du cercle de réflexion Matières grises. Les patrons des plus grands groupes privés d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), adhérents du think-tank, y participent. À l’une des tables, cette année, deux invitées d’honneur : la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, et la ministre déléguée en charge de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq. Cette dernière a du pain sur la planche ; elle doit annoncer, dans quelques jours, les résultats du grand plan de contrôle des Ehpad, diligenté en 2022 par l’État après les révélations de maltraitance dans les maisons de retraite. Les conclusions de l’enquête sont tombées pendant que nous écrivions cet article… et, de l’avis même de plusieurs syndicats d’inspecteurs du secteur, il semblerait que la montagne ait accouché d’une souris (lire l’encadré).
Ce soir-là, le maître de cérémonie est Luc Broussy, cofondateur du laboratoire d’idées Matières grises. Ce cadre et ancien élu du PS, proche du premier secrétaire du parti, Olivier
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Élisa Oudin