Élisabeth Chesnais
Économies d'énergieIncitations revues à la baisse
Marche arrière toute. Les promesses du Grenelle de l'environnement seraient-elles oubliées ? On peut le craindre. Car l'État rogne sur le crédit d'impôt accordé aux acheteurs pour la plupart des équipements qui aident à économiser l'énergie.
Décidément, faire des travaux pour économiser l'énergie devient compliqué. Le crédit d'impôt « développement durable », qui encourage à investir afin de réduire ses consommations de chauffage et de mieux isoler son logement, vient une nouvelle fois d'être modifié par la loi de finances rectificative entrée en vigueur le 1er janvier 2010. Et, pas de veine, il est encore revu à la baisse. Cette tendance avait démarré l'an dernier, c'était alors en partie pour de bonnes raisons. Les chaudières à basse température étaient sorties du dispositif pour laisser le champ libre aux chaudières à condensation, plus efficaces et donc plus économes en énergie. Cette mesure orientait le marché du chauffage central vers les matériels les plus performants, on ne pouvait que s'en réjouir. De même, la suppression du crédit d'impôt pour les pompes à chaleur air/air, autrement dit pour les climatiseurs réversibles, signait la fin du soutien de l'État à la climatisation, et c'était une bonne nouvelle.
Rien de nouveau sous le solaire
Cette fois, la raison officielle semble vertueuse : il s'agit d'inciter les ménages à se tourner vers les appareils les plus performants. Mais le vrai
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