Élisabeth Chesnais
ÉcologieQue reste-t-il du Grenelle de l'environnement ?
Du jamais vu, un succès historique. Les louanges n'ont pas manqué, il y a un an, pour qualifier les résultats du Grenelle de l'environnement. Depuis, les projets de lois qui en découlent sont en discussion ou connus, le financement a été présenté. Sont-ils fidèles à ses conclusions ?
Voilà tout juste un an que le Grenelle de l'environnement a livré ses conclusions qui devaient engager la France sur la voie de la croissance écologique. L'objectif était clair, il s'agissait de diviser par quatre les émissions de CO2 d'ici à 2050. Le moyen est connu : il faut réduire les consommations d'énergie. On demandait donc des évolutions radicales au bâtiment et aux transports, les deux secteurs les plus fautifs.
Révolutionnaire dans l'approche, le Grenelle se traduit-il dans les faits ? Trop tôt pour le dire, pourrait-on plaider, puisque les « lois Grenelle », celles qui doivent mettre la grand-messe écologique en musique, sont en discussion ou en projet. Mais des mesures ont été prises, engagées ou annoncées dans le projet de loi de finances 2009, et elles en disent déjà long. Les polémiques en cours également. La zizanie s'est installée entre le ministère de l'Écologie et celui des Finances, les députés UMP, en majorité fort peu portés sur l'écologie, ont fait de la résistance. Du coup, le président de la République a arbitré en défaveur du bonus-malus. Ce système qui a l'immense mérite de réorienter
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