ENQUÊTE

Écart pupillaireLes ophtalmologistes traînent des pieds

Pour faciliter l’achat de lunettes sur Internet, les ophtalmologistes doivent inscrire l’écart pupillaire sur les ordonnances de verres correcteurs. Une obligation peu, voire pas respectée.

Écart pupillaire, EIP (pour écart interpupillaire), « pupille distance »  : qui, parmi les consommateurs, connaît ces termes obscurs ? Ils désignent tous la même chose, à savoir la distance entre le centre des deux yeux, en général de l’ordre de 6 cm. Exprimée en millimètres par souci de précision, cette donnée est indispensable, pour les porteurs de lunettes, au bon centrage des verres correcteurs.

Jusqu’à il y a peu, l’écart pupillaire était l’affaire des professionnels. Seuls les opticiens avaient à s’en préoccuper. Ils le mesuraient en magasin, une fois la monture choisie, avant de le communiquer à leur laboratoire prestataire pour monter des lunettes parfaitement ajustées.

Mais depuis le 18 septembre dernier, la donne a changé. Un décret pris en application de la loi consommation de mars 2014 (loi Hamon) prévoit la communication de l’écart pupillaire aux patients. De ce fait, c’est désormais aux ophtalmologistes que revient la mission de le relever et de le marquer sur toutes les ordonnances de verres, lors de la consultation. Objectif : que les porteurs de lunettes soient en mesure, s’ils le souhaitent, d’acheter directement leur équipement sur Internet plutôt qu’en magasin d’optique. L’écart pupillaire est

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