Fabrice Pouliquen
DPEIncontournable, certes, mais fiable ?
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) permet de comparer les biens, classés de A à G. Mais il a ses limites.
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un critère prioritaire pour Amélie* quand elle cherche sa future maison, à l’été 2023, dans le Nord-Pas-de-Calais. Elle finit par en acheter une classée D. Consommation théorique : 178 kilowattheures (kWh)/an/m2. Mais, l’hiver venu, elle a du mal à se chauffer. Prise d’un doute, elle demande un nouveau DPE à un autre professionnel. Et c’est la douche froide ! Sa demeure tombe à F, à la limite du G, avec 402 kWh/m2/an. « Jugée bonne dans la première version, l’isolation de la toiture et de mon plafond sous les combles perdus était devenue insuffisante », détaille-t-elle. L’accompagnatrice Rénov’ qui suit son projet de rénovation le confirme : le pavillon flirte plus avec du F que du D. Amélie, qui estime de ce fait l’avoir surpayé, songe à attaquer en justice le premier diagnostiqueur. Car elle doit choisir entre avoir froid ou voir les factures exploser… à moins de travaux substantiels. « Rien que pour isoler ma toiture, les devis montent à 15 000 €. »
Que Choisir a déjà pointé les failles du DPE. Un même bien peut obtenir des classements différents selon les diagnostics. Or, ce document prend une importance croissante et offre une idée des futures factures. Une donnée cruciale en pleine crise de l’énergie ! Les pouvoirs publics font aussi du DPE un outil central de la politique
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