Données numériquesPostées pour l’éternité
Le devenir de nos données personnelles numériques après notre mort n’est pas clairement encadré. Des géants du Net nous permettent d’exprimer nos dernières volontés. Pour d’autres, le « testament numérique » est un juteux business.
En France, près d’une personne sur deux utilise Facebook. Elle y « poste » son humeur, une opinion, des photos de vacances. Chaque jour, des millions d’e-mails professionnels ou personnels sont échangés. Dans la boîte, les messages des proches côtoient les factures de gaz, les confirmations de commande des achats en ligne, les liens pour réinitialiser les innombrables mots de passe que notre vie numérique nous impose. Bref, notre vie privée circule sur Internet, de manière plus ou moins confidentielle. Souvent, supprimer son compte lorsqu’on ne recourt plus à un service est déjà compliqué de son vivant. Cela ne va pas s’arranger quand vous serez mort. Certes, vous ne serez plus très concerné mais vos proches, si. Sans mot de passe, comment accéder aux espaces client d’EDF, d’Orange, du Trésor public… que vous ne gériez pas ? Comment désactiver votre compte Twitter ou récupérer les centaines de photos stockées dans votre « cloud » ? À la liste des habituelles et pénibles démarches nécessaires pour régler les « affaires courantes » (état civil, banque, employeur, etc.), s’ajoute désormais la gestion de l’enterrement numérique d’un proche. On plonge
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