Alain Farshian
Divorcer en sauvant les meubles
Aujourd'hui, en France, un couple marié sur deux vivant en région parisienne se sépare, et un sur trois en province. Des réformes légales tentent d'en réduire les déchirements. Pour les enfants d'une part, puisque dans six cas sur dix un enfant, encore mineur, subit cette séparation. Pour les époux, d'autre part, en aidant, par l'attribution d'une prestation compensatoire, celui qui rencontrera le plus de difficultés matérielles pour s'adapter à sa nouvelle situation.
L'étude des conditions du divorce en France montre que la loi et la justice prennent désormais en compte une réalité sociétale : la fragilité et la durée de plus en plus courte du mariage. Dans ces conditions, il devient logique d'anticiper l'organisation du divorce, en le dédramatisant, au moins sur le plan du droit.
Que reste-t-il de nos amours ?
Dans la pratique, la loi du 26 mai 2004, entrée en application le 1er janvier 2005, a fortement modifié la procédure de divorce afin d'aider les juges aux affaires familiales à réduire les tensions en limitant les cas de divorce pour faute, à mettre en oeuvre la réelle volonté des époux et, dans la mesure du possible, à « adoucir » les conséquences financières de leur séparation. En effet, pour l'immense majorité des ménages, le divorce se solde non seulement par un séisme affectif, mais également par une régression sociale et une chute importante du niveau de vie, pour l'un des
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