Élisabeth Chesnais
Diagnostics immobiliersClasse à géométrie variable
Le DPE, autrement dit le diagnostic de performance énergétique, devient une pièce maîtresse du marché immobilier depuis que l’étiquette énergie s’impose aux annonces. Mais peut-on vraiment s’y fier ?
Quel est le classement énergétique de votre logement ? Depuis le 1er janvier, l’indiquer sur une échelle de A à G lors de la mise en vente ou en location est une obligation. Inutile d’espérer A, cette excellente note exige un logement BBC (bâtiment basse consommation). Et on n’en trouve que dans le neuf ou le logement locatif HLM très récent. Une maison ou un appartement construit ces dernières années peut escompter C, mais le parc immobilier français se situe essentiellement entre D et G. Ce n’est pas brillant, mais savoir à quelle lettre correspond le bien convoité est essentiel : entre D et F, la consommation de chauffage passe du simple au double et de D à G, cela peut aller au-delà du triple. Cette information est cruciale puisqu’elle renseigne de fait sur les factures d’énergie.
Pour les pouvoirs publics, il s’agit de réduire les consommations de gaz, d’électricité et de fioul du parc immobilier et de parvenir à les diviser par quatre d’ici 2050 en incitant les propriétaires ou les acquéreurs à réaliser des travaux efficaces d’isolation et de chauffage. Le pari est jouable : le marché devrait s’orienter vers les biens pas trop mal classés et déprécier les passoires
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Les associations locales de l’UFC-Que Choisir