DiabèteLes dextro à la colo

David, un jeune Breton de dix ans, ne quitte jamais son appareil photo jetable. Dans les Hautes-Alpes où il campe depuis la veille au sein du groupe de jeunes diabétiques, il a déjà photographié une famille de marmottes que lui seul avait repérée. Quand son diabète a été découvert, David avait un an. «Mes parents ont appris à me faire les dextro (1) et les piqûres, raconte-t-il, et, à cinq ans, j'ai commencé à les faire moi-même. Il y a deux ans, mon médecin a parlé à mes parents des colonies de l'AJD (2). Je suis allé d'abord à Gouville, en Normandie, puis ici, à Abriès, parce que je voulais voir des chamois.»

Randonnées, camping, football... au centre de l'AJD d'Abriès, les activités sont les mêmes que dans n'importe quelle colonie de la région. Mais les jeunes diabétiques, âgés de 10 à 14 ans, se livrent à d'autres tâches bien particulières. Divisés en deux groupes, les quarante enfants du centre passent matin, midi et soir dans les deux infirmeries où ils font leurs dextro et leurs injections d'insuline. Lors des journées de camping, l'infirmerie est organisée sous une tente. Chaque enfant contrôle sa glycémie devant les soignants et reporte le chiffre sur son cahier. Avec le médecin, il discute alors de la dose d'insuline à s'injecter, qui varie selon le