Élisabeth Chesnais
RoundupDésherbant mais polluant
À force de marketing vert, Monsanto a convaincu la France entière du caractère inoffensif du Roundup, son désherbant vedette. Or le glyphosate, sa matière active, est en passe de figurer parmi les polluants majeurs de l'eau.
Environnement
C'est le pesticide idéal, «Biodégradable, respectueux de l'environnement». Rex, le chien vedette de tous les spots télé pour le Roundup, peut même déterrer son os juste après pulvérisation. Matraqué à la télé, étalé dans les magazines, le message vert de son fabricant, Monsanto, a convaincu. Les gens l'adorent. En toute bonne conscience puisque le Roundup se disait, jusqu'à cette année, pas seulement «biodégradable» mais «100 % biodégradable».Au-delà de son usage grand public, le glyphosate, matière active du Roundup et des produits concurrents, est devenu la molécule phare du désherbage. Voirie communale, bords de routes et de voies ferrées, terres agricoles, la substance active est partout. En Bretagne, la mise à l'écart du Diuron, un désherbant très utilisé qui avait le tort de contaminer les eaux, lui a largement profité.
20 ans sans analyse
Pourtant, depuis son homologation, dans les années 70, le glyphosate n'avait jamais été recherché dans les eaux. Son profil toxicologique et écotoxicologique favorable lui servait de garantie. Aucune méthode de détection analytique n'avait même été validée. C'est en 1998 que les Bretons, très sensibilisés à la pollution des eaux, ont fait des analyses. Résultat, le
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