Anne-Sophie Stamane
Déserts médicauxSéduire les nouvelles générations de soignants
Face au défi de la désertification médicale, des régions misent sur la vocation des lycéens habitant dans les zones où les professionnels de santé manquent.
« Hier, nous avons fait sept heures de car sur la journée pour nous rendre à la faculté de médecine de Toulouse (Haute-Garonne). Le matin, après l’accueil du doyen, les élèves ont suivi un cours d’anatomie, eu un QCM et vu comment se passait le tutorat étudiant. L’après-midi, ils ont été présentés à des étudiants de toutes les filières de soins. » David Auffray, professeur de SVT au lycée Jean-Lurçat de Saint-Céré (Lot), anime une « cordée santé », qui prépare 23 élèves de première et 18 de terminale à de futures études de santé. L’établissement se situe entre les universités de Limoges (Haute-Vienne), Toulouse et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Le petit hôpital de la ville ne rayonne pas assez pour attirer des professionnels, et l’ombre de la désertification médicale plane. « Malgré de gros besoins de santé, c’est très compliqué de trouver un médecin traitant ou un orthophoniste, et il n’y a plus du tout d’ophtalmologiste ni de gynécologue », énumère David Auffray. Comme de nombreux territoires, Saint-Céré subit les départs massifs en retraite des praticiens formés dans les années 1980, et ne séduit pas assez les nouvelles générations de soignants.
Miser sur la jeunesse locale
Face à l’aggravation de la situation, la communauté de communes Cauvaldor a décidé
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