Catherine Sokolsky
Dépistage du cancer du seinL’efficacité remise en cause
Invitations, dépliants, communication médiatique, « Octobre rose »… les incitations à participer au dépistage organisé du cancer du sein sont très pressantes. Pourtant, depuis une dizaine d’années, des études scientifiques indépendantes remettent en cause les preuves de son efficacité.
Depuis près de dix ans, toutes les femmes, âgées d’au moins 50 ans, ont reçu une invitation à participer au dépistage organisé du cancer du sein par mammographie. Lequel est entièrement pris en charge par l’assurance maladie. Les arguments, séduisants, sont doubles : premièrement, le dépistage sauve des vies, le taux de mortalité par cancer du sein des femmes qui s’y soumettent est inférieur de 30 % ; deuxièmement : plus on détecte tôt une anomalie, plus on a de chances de guérir. Mais, précisément au moment où le dépistage organisé se déployait largement dans la plupart des pays développés, la pierre angulaire de cet édifice, qui semblait inébranlable, s’est singulièrement fissurée.
Premiers doutes dès 1990
La baisse de 30 % du risque de mortalité par cancer du sein, chiffre devenu incontournable, provient de plusieurs essais cliniques ayant comparé des groupes de femmes dépistées et non dépistées. À la fin des années 90, des doutes étaient apparus sur la fiabilité de ces essais et l’opportunité d’organiser un dépistage généralisé, en particulier en Suède et au Danemark. Pour en avoir le
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