Rosine Maiolo
DépendanceRéduire son activité professionnelle pour aider un proche
Il est parfois essentiel de pouvoir mettre entre parenthèses sa carrière, afin de prendre soin de son parent en perte d’autonomie.
Désormais, sur l’ensemble des aidants, 66 % sont actifs, une part en constante hausse. Ils n’étaient que 53 % en 2015. Afin de pouvoir cesser temporairement son activité professionnelle pour s’occuper d’une personne de son entourage, la loi du 28 décembre 2015 a instauré le congé de proche aidant. Un dispositif qui, depuis septembre 2020, est indemnisé par les caisses d’allocations familiales (CAF) et de la Mutualité sociale agricole (MSA). Pour Morgane Hiron, déléguée générale du Collectif Je t’Aide, cela ne va toutefois pas assez loin. « Comme pour tous les grands sujets de société, tels que l’égalité professionnelle ou la transition écologique, chacun doit prendre sa part. Le gouvernement pose le cadre et légifère. Les associations essaient d’atteindre les aidants et de les informer sur leurs droits. Mais on ne parle pas assez des employeurs. Pourquoi ne communiquent-ils pas auprès de leurs employés sur l’existence de ce congé ?, s’interroge-t-elle. Parfois, ils omettent volontairement de le faire, et c’est choquant. Par contre, ils ne se gênent pas pour promouvoir le don de congés entre collègues [lire plus bas], faisant ainsi reposer un sujet collectif sur la responsabilité individuelle ! Chaque acteur doit se mobiliser, sans quoi nous n’y parviendrons pas. »
Un droit restreint et restrictif, mais qui existe
Grâce à ce
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter