DépendanceQue penser du service « Veiller sur mes parents » de La Poste ?

Ce jeudi de septembre, il est 10 h 30 quand Clément, jeune et dynamique facteur, descend une ruelle en escalier du quartier Vauban, à Marseille. « La tournée est sportive ! », lance-t-il. Casquette vissée sur la tête, la démarche assurée et le sourire radieux, Clément est pile à l’heure. Comme tous les jeudis matin depuis trois ans, il sonne à la porte de Paule, qu’elle ait du courrier ou non. Cette femme souriante aux cheveux courts, d’environ 70 ans, lui ouvre presque instantanément. Elle guettait son arrivée, c’est certain. Leurs échanges sont conviviaux et chaleureux. Clément, tablette à la main, lui demande si elle a un besoin spécifique et s’il y a un changement à prévoir pour la prochaine visite. « Non », lui assure-t-elle. Il consigne sa réponse et l’invite à effectuer une signature électronique. Trois à quatre minutes se sont écoulées. En temps normal, il reprendrait le fil de sa tournée  et lui souhaiterait une belle semaine. Cette fois-ci, puisqu’ils ont tous les deux bien voulu témoigner dans le cadre de notre reportage, il accepte son invitation à prendre un café.

Un bref instant de partage

© C. CALMETTES/REA

L’une des deux filles de Paule, Karen, 43 ans, nous rejoint aussi