Rosine Maiolo
DépendanceLe droit au répit des aidants
Fatigue, stress, maux de dos… pour tenir, l’aidant doit se ménager des temps de repos. Mais il est difficile de les trouver et de les financer.
Sans l’implication très forte des aidants, les personnes dépendantes ne pourraient pas continuer à vivre dans leur logement. Elles seraient contraintes d’entrer en institution, ce qui serait très onéreux pour le pays. Grâce aux aidants, l’économie pour les finances publiques s’avère donc colossale. Pourtant, l’État fait comme si tout cela était normal, et ses quelques gestes de reconnaissance relèvent de la mesurette. Une véritable politique publique de soutien est très attendue par les acteurs de terrain. Car les répercussions néfastes sur la santé des personnes concernées s’accentuent de plus en plus…
Selon le rapport « Quel répit pour les aidant.e.s ? Plaidoyer mai 2020 » (Collectif Je t’Aide), les accompagnants déclarant une lourde charge présentent, pour une très grande majorité, des problèmes de dos (69 %), des troubles du sommeil (64 %), de l’anxiété et de la dépression (40 %), ou encore des palpitations et de la tachycardie (28 %). L’étude Schulz de 1999 avait, quant à elle, révélé une surmortalité des aidants. Ainsi, un tiers d’entre eux mourait avant la personne aidée ! Malgré la gravité de la situation, la réglementation en vigueur ainsi que les solutions existantes demeurent très insuffisantes. À chaque fois, le chemin conduisant au repos est long, compliqué et coûteux.
La loi relative à l’adaptation de
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