Micaëlla Moran
DépendanceDes idées bien sous tous rapports
La prise en charge des personnes âgées connaît des insuffisances criantes. Des pistes pour y remédier.
Ca s'intitule « Perspectives financières de la dépendance des personnes âgées à l'horizon 2025 » et c'est signé Hélène Gisserot, procureur général honoraire à la Cour des comptes. Ce rapport, qui brosse un tableau de la situation et pointe certaines vérités, insiste surtout sur la nécessité d'un débat démocratique sur le sujet.
« Le nombre de personnes âgées dépendantes devrait croître de 1 % par an... On peut considérer que la croissance spontanée des financements aujourd'hui affectés à la dépendance permettrait d'absorber l'évolution démographique », note l'auteur. Certes, des incertitudes planent sur le nombre de dépendants à venir (impact du progrès médical, de la prévention, de la nutrition), mais il s'agit plus d'anticiper que d'agir dans l'urgence. « Le coût de la prise en charge de la dépendance des personnes âgées est moins fonction de l'évolution démographique, au moins à court et moyen termes, que de choix politiques sur le niveau et les modalités de cette prise en charge. » Nous y voilà ! Ce qui compte, en réalité, ce n'est pas tant le nombre de personnes âgées que la façon dont nous voulons nous en occuper. Les évolutions démographiques (+ 1 % chaque année) n'expliqueraient ainsi qu'un tiers de la progression de la dépense, l'essentiel de celle-ci provenant de la nécessité de résorber les insuffisances du système actuel de prise en
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