Fabienne Maleysson
Dents de sagesseFaut-il les extraire ?
L’extraction des dents de sagesse à l’adolescence est recommandée trop systématiquement par certains praticiens. Or, cette intervention n’est pas anodine.
C’est entre la classe de troisième et celle de terminale que se répand cette étrange épidémie : à intervalles réguliers, un élève s’absente quelques jours puis revient. À ses joues semblables à celles d’un hamster, ses camarades comprennent qu’il s’est fait arracher les dents de sagesse. Aussi appelées « troisièmes molaires », ces dents sortent en bouche beaucoup plus tard que les autres, parfois à l’âge adulte. Depuis plusieurs décennies, l’habitude d’extraire les dents de sagesse à l’état de germe (non encore sorties) chez les adolescents est largement répandue. Des dents le plus souvent saines et qui auraient pu pousser sans problème majeur. L’opération, dont les suites sont douloureuses, laisse parfois des séquelles permanentes et son coût n’est pas négligeable, flirtant quelquefois avec les mille euros (1). Y a-t-il des raisons valables pour conseiller cette opération à tant de jeunes ? Le point en six questions.
Les dents de sagesse risquent-elles de pousser les autres dents, amenant celles-ci à se chevaucher ?
Dans la majorité des cas, c’est l’argument invoqué pour suggérer l’extraction. À tort. « C’est une idée répandue, même chez les dentistes. Mais elle n’a aucune base scientifique. Les troisièmes molaires apparaissent
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