Élisa Oudin
Défenseurs des petits actionnairesDavid contre Goliath ?
On les appelle les Robin des bois des petits porteurs. Qui sont-ils ? Des associations ou cabinets voués à la défense des intérêts des actionnaires minoritaires. Avec plus ou moins d’idéalisme, de moyens… et de réussite.
Loin, très loin de l’image du boursicoteur rivé sur le cours des actions, la majorité des actionnaires particuliers a un profil bien différent. Celui d’un épargnant néophyte, arrivé en Bourse très souvent sur l’avis d’un conseiller financier ou à la suite du lancement d’une grande opération industrielle. Six à sept millions de Français détiennent des actions, en direct ou via des Sicav, d’ailleurs fréquemment dans le cadre d’un PEA (plan d’épargne en actions) dûment « conseillé » par leur banque. Ou à la suite d’offres publiques qui jouent sur la « fibre patriotique ».
Point commun : ils représentent une proie facile pour les établissements financiers, qui élaborent à leur intention des produits de plus en plus complexes et développent des méthodes de vente chaque jour plus agressives. C’est ainsi qu’en 2006, les Banques populaires et les Caisses d’épargne ont convaincu près de trois millions de clients d’acheter des actions de la société Natixis (filiale commune des deux établissements, spécialisée dans les placements financiers) en leur vantant la sécurité de ce placement à haut risque. Les victimes, peu médiatisées, sont le plus souvent abandonnées par les gouvernants.
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