Fabienne Maleysson
Dates limites de consommationAu bon vouloir des fabricants
Sauf cas particuliers, la fixation des dates limites de consommation (DLC) n’obéit pas qu’à des objectifs de santé publique.
S’il fallait une preuve de la pertinence toute relative des dates limites apposées sur les produits, on la trouverait dans cette liste que nous nous sommes procurée. Datant de 2012, elle énumère 240 produits avec leurs DLC ou DLUO (voir encadré) respectives selon qu’ils étaient vendus en métropole ou dans les Dom Tom (1). À titre d’exemple, la marque Charles et Alice accordait aux consommateurs ultramarins deux mois de plus pour manger ses desserts de fruits ; Lactalis 40 à 110 jours de plus pour ses fromages ; Entremont 140 jours pour son emmental râpé ; Elle et Vire 330 jours pour ses beurres… Aucun de ces industriels ne nous a fourni d’explication convaincante. À notre connaissance, les Dom Tom n’ont pas été le théâtre de toxi-infections alimentaires collectives récurrentes. Les dates les plus éloignées ne présentaient donc pas de danger pour la santé. Les industriels auraient-ils tendance à fixer des durées de vie exagérément courtes pour leurs produits ? On est tenté de le penser. Sauf cas particuliers (lait cru ou lait frais par exemple), aucun texte n’impose un délai précis entre fabrication et DLC ou DLUO. C’est le fabricant qui décide, sachant qu’il est responsable de la salubrité de son produit pendant toute sa durée de vie.
Parfois du marketing
Comment fait-il pour fixer une DLC ? « Le plus souvent,
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