ENQUÊTE

Crédit conso santéÉchec de la formule

Au fil des déficits, l'assurance maladie rembourse de moins en moins les soins. Pour couvrir un reste à charge de plus en plus important, le « crédit santé » est apparu. Un an après son lancement, le bilan est en demi-teinte pour les assureurs. Les patients n'ont pas cédé aux sirènes de ce nouveau crédit à la consommation.

L'initiative avait provoqué un mini-scandale : il y a un an, deux assureurs, SwissLife et AG2R, ainsi qu'un établissement de crédit, Cetelem, filiale de la BNP, lançaient à peu près en même temps un crédit à la consommation destiné à financer des soins, le « crédit santé ». Une première. Objectif affiché : proposer une somme immédiatement disponible pour s'acquitter de frais de santé importants ou imprévus. « Une enquête réalisée auprès de notre clientèle avait mis en évidence un intérêt pour ce type de crédit », explique Henri Laurent, directeur général de SwissLife Prévoyance et Santé. « Nous avons donc négocié avec Sofinco, et réservé la possibilité à nos assurés de souscrire un crédit de 4 000 euros maximum à un taux modéré de 5,9 % », détaille-t-il. Même type d'offre de la part de Cetelem, où un emprunt de 4 000 euros minimum, remboursés sur un an, se négocie autour de 4 %. AG2R ne joue pas tout à fait dans la même catégorie : le taux d'intérêt s'élève à 12 %, et se rapproche donc de ceux habituellement pratiqués dans le domaine du crédit à la consommation.

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Anne-Sophie Stamane

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