
Sandra Strasser
Créée il y a une trentaine d’années sur le modèle des Alcooliques anonymes, cette fédération organise des groupes de parole pour les dépensiers effrénés qui souhaitent s’en sortir.
« Bonjour, je m’appelle Caroline (1) et je suis débitrice compulsive. » Mardi 26 mars, rue de Charonne, dans le 11e arrondissement parisien, une dizaine de personnes de tous âges se sont réunies pour parler librement et anonymement de leur rapport conflictuel à l’argent. Elles participent à l’une des réunions hebdomadaires des Débiteurs anonymes (DA), une association créée en France aux alentours de 1990 et calquée sur les célèbres Alcooliques anonymes (AA), nés en 1935 aux États-Unis.
Ce soir-là, coïncidence, il n’y a que des femmes. Assises autour des tables disposées en U, dans une sorte de salle de classe, elles viennent avant tout chercher de l’écoute. Ici et là s’étalent plusieurs livrets, la « littérature » des DA : « Les douze étapes des Débiteurs anonymes », « La Tenue des comptes », « Communiquer avec les créanciers », « Visions » ou encore « La spiritualité ». Surprenants au premier abord, ces textes sont révélateurs de l’état d’esprit de ces réunions, où les émotions affleurent très vite et traduisent les comportements dispendieux. Emma, jeune femme souriante, avoue faire là « un petit acte de foi », elle qui « ne pense qu’à dépenser l’argent dès [qu’elle en a] ».
La réunion commence
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter
Sandra Strasser
La force d'une association tient à ses adhérents ! Aujourd'hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien. Nous soutenir
Recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire ! Actus, tests, enquêtes réalisés par des experts. En savoir plus