Baudoin de Segonzac
Crédit à la consommationDe nouvelles règles plus protectrices
L’encadrement beaucoup plus strict du crédit à la consommation, dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat, a permis d’assainir une activité souvent décriée. Mais la prudence reste de mise.
Propre sur lui ! Voilà l’image que veut donner le crédit à la consommation depuis l’entrée en vigueur des lois Lagarde (2010) et Hamon (2014). Souvent accusé de pousser les ménages fragiles au surendettement – notamment lorsqu'ils tombent dans le piège du revolving –, ce dispositif offre désormais un cadre beaucoup plus protecteur pour les consommateurs. Il était temps, en effet,de moraliser un marché pour lequel les acteurs ne s’embarrassaient pas toujours de précautions et soufflaient parfois abondamment sur les braises de l’argent facile.
Le contexte favorise la prudence
Si la crise économique avait déjà rendu les consommateurs plus prudents, les nouvelles règles appliquées progressivement depuis 2011 ont aussi contribué à assainir la situation, en freinant notamment le recours au crédit renouvelable. Le marché, évidemment, s’en est ressenti. Selon l’Association française des sociétés financières (ASF), qui représente plus de 50 % de la production de crédits à la consommation (le reste étant assuré par les banques), le nombre de crédits renouvelables chez ses adhérents est passé, de 2010 à 2014, de 34 à 24 millions (dont 10 millions d’inactifs). Et sa part dans la production totale de
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