Pascale Barlet
ContrefaçonVoyage dans l’économie du faux
Produits de luxe, mais aussi jouets, pièces automobiles, outils ou encore médicaments : aujourd’hui, tout se copie ! À la manœuvre, des réseaux de plus en plus structurés. Enquête au cœur d’un fléau, dopé par l’essor du e-commerce, qui menace l’économie mondiale. Avec, parfois, la complicité active du consommateur !
« Je suis désolée, mais je préfère annuler notre rendez-vous de demain matin… », ainsi commence le texto que nous recevons de la part d’une salariée d’une grande marque du luxe français. S’ensuivent d’autres désistements : les équipementiers automobile Bosch et Valéo, la plateforme d’e-commerce Ebay… D’entrée de jeu, le ton est donné. Les sociétés victimes de produits contrefaits que nous avons contactées ne semblent pas très enclines à nous rencontrer. Le sujet paraît épineux. Tant mieux, cela aiguise notre appétit de journalistes. On veut en savoir plus.
Au fil de notre enquête, nous allons découvrir que Vintimille (Italie), jadis temple de la consommation du faux, ne fait désormais plus illusion face à l’incroyable montée en puissance du trafic sur Internet et sur les réseaux sociaux. On constate une croissance de 15 à 20 % par an. Ces nouveaux canaux de diffusion, il faut le reconnaître, sont un terrain de jeu inespéré aussi bien pour le petit délinquant que pour des organisations criminelles ultra-organisées. Si bien que la contrefaçon
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter
Arnaud de Blauwe