ContrefaçonLa guerre du faux

Chaque vendredi matin, c'est toujours le même scénario : deux heures d'embouteillage à partir de Menton (Alpes-Maritimes) pour atteindre Vintimille en Italie, l'un des bastions de la contrefaçon en Europe. Une fois sur place, difficile de ne pas succomber à la tentation : contrefaçons de sacs Vuitton, de lunettes Gucci, de polos Lacoste, de montres Rolex... sont vendues sur les étals du marché pour à peine quelques dizaines d'euros. En 2004, comme de très nombreux touristes, Stéphanie, en vacances à Nice, avait craqué pour « un sac Vuitton, une ceinture Dior et un polo Ralph Lauren », se rappelle-t-elle. Mais, sur le chemin du retour, au péage de La Turbie, près de Monaco, elle s'est fait contrôler. Résultat, tous ses achats lui ont été purement et simplement confisqués. « Par chance, le douanier a été clément et ne m'a pas infligée d'amende. Mais, j'ai tout de même déboursé près de 200epour rien ». Mais aujourd'hui, devant l'ampleur prise par le trafic de contrefaçons, les pouvoirs publics ont décidé de lui faire une chasse impitoyable. Pris la main dans le (faux) sac (Vuitton), votre escapade risque alors de vous coûter très cher: outre la confiscation pure et simple de vos achats,