Pascale Barlet
ENQUÊTE
ContrefaçonAvec la Douane, au cœur de la contrefaçon
Dans la lutte contre les atteintes aux droits des marques, la contrebande et les trafics en tout genre, la Douane, un service sous tutelle du ministère de l’Économie et des Finances, est en première ligne. Pour cette enquête, elle nous a largement ouvert ses portes. Question d’image – montrer que la Douane « ne fait pas que dans les stupéfiants » – et… insister sur son utilité à l’heure où il est question de réduire les effectifs. Mais aussi parce qu’endiguer le flot de la contrefaçon fait partie de ses priorités… prioritaires.
Vendredi 15 juin, direction générale de la Douane, Montreuil (93)
Protéger les marques de la contrefaçon et lutter contre cette dernière, cela ne s’improvise pas. Le siège de la Douane, gros ensemble en briques en banlieue parisienne. Assisté de son adjointe, Nadine Babonneau, le chef du bureau de la politique tarifaire et commerciale Marc Dagorn s’emploie à être précis et pédagogue.
« Le dispositif juridique applicable, explique-t-il, s’appuie sur une réglementation européenne et sur des règles nationales, qui sont parmi les plus protectrices de l’Union. La raison est historique : la contrefaçon a d’abord touché l’industrie du luxe, une “spécialité française” qu’il a dès lors fallu protéger ». Depuis, la contrefaçon s’est étendue et touche tous les secteurs, les pièces automobiles, les
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