ENQUÊTE

ContaminantsDes poissons au mercure

Ce métal toxique, omniprésent dans les océans, contamine les poissons, crustacés et coquillages que nous consommons. Le point sur la situation.

Métallurgie, inci­nération des déchets, exploi­ta­tion minière (surtout l’orpaillage), combustion du charbon, fabrication de piles… un grand nombre d’activités humaines libèrent du mercure dans l’environnement, qui finit dans les océans. Aujour­d’hui, toutes les mers du globe sont contaminées. Ce métal, qui possède des propriétés inté­ressantes (liquide à température ambiante, dilatation thermique élevée…), est considéré comme « l’une des 10 substances chimiques gravement pré­occupantes pour [notre] santé » par l’Orga­nisation mondiale de la santé (OMS). Pourquoi ? Parce dans l’eau, le mercure se transforme, sous l’action de micro-organismes, en méthylmercure, un composé ultratoxique. Ce dernier se dépose ensuite sur les sols marins et les sédiments, certes à des concentrations faibles. Mais il s’accu­mule progressivement dans les organismes aquatiques tout au long de la chaîne alimentaire, au fur et à mesure qu’une espèce est consommée par une autre. Ainsi, les gros prédateurs carnivores affichent des quantités importantes. Lors de tests réalisés au fil des années, Que Choisir a constaté la présence systématique de cette molécule dans les poissons analysés. En les ingurgitant, nous absorbons donc aussi du méthylmercure, qui se stocke dans nos organes. Nous pouvons également l’inhaler via les vapeurs

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