Arnaud de Blauwe
ConstructionCasting pour un psychodrame
Au petit théâtre de la construction et de ses dérives, une bien mauvaise pièce se joue dans la région d’Arras.
Un promoteur qui met la clé sous la porte, un notaire au rôle trouble, un architecte peut-être naïf, un garant qui… ne veut pas garantir, un avocat qui assigne, un procureur prudent : l’histoire se passe à Saint-Laurent-Blangy, près d’Arras (62). Elle a fait 26 victimes, des accédants à la propriété qui comptaient habiter les logements promis ou réaliser un placement dans le cadre du dispositif Scellier. L’opération, menée sous le régime de la vente en l’état futur d’achèvement (Vefa), était séduisante. Une vingtaine de maisons en bois et un petit immeuble devaient constituer les prémices d’un futur éco-quartier économe en énergie. Hélas ! Le chantier, bien avancé, est à l’arrêt depuis un an. L’endroit, à peine sécurisé, est occupé par quelques squatteurs (une maison a brûlé cet été). Gros plan sur le rôle tenu par les acteurs de cette pièce, reflet des dérives et malhonnêtetés qui polluent le monde de la construction.
Des victimes déprimées, leur avocat contesté
« Certaines victimes sont totalement déprimées », confie Patrick Weppe, avocat à Arras, qui défend la plupart d’entre elles. Il faut dire qu’elles ont dû emprunter pour pouvoir verser de 70 à 90 % du prix final (jusqu’à 270 000 €) selon le barème fixé par la loi de 1991 relatif au contrat de construction (20 % du prix à l’achèvement des fondations, 25 % à la
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