Fabienne Maleysson
Consommation collaborativeNouvelle ère ou bulle marketing ?
Donner, louer, troquer… l’émergence de « l’économie du partage » fait la place belle aux échanges, marchands ou non, entre particuliers. Novateur et séduisant, mais attention à la récupération.
Vous avez un bout de terrain mais pas le temps ou les compétences pour le cultiver ? Heureux hasard, votre voisin, qui loge en appartement, se lamente de ne plus pouvoir entretenir un potager. Ça le détendait tellement et puis, les tomates du jardin, il n’y a que ça de vrai ! Qu’attendez-vous pour l’inviter à venir cultiver son coin de terre chez vous et partager la récolte ? Les Britanniques, qui ont lancé l’idée en 2009, sont aujourd’hui 55 000 à expérimenter les joies du « landsharing » (partage de terrain). Une pratique qui illustre à merveille le concept de « consommation collaborative ». L’expression est encore méconnue mais les initiatives qui s’en réclament se multiplient. Toutes récusent le modèle de consommation classique – un particulier achète un bien ou un service à un professionnel – et reposent sur le partage, le troc, le don, voire la location de biens entre particuliers.
Désignée l’année dernière par le magazine Time comme l’une des dix idées qui vont changer le monde, la consommation collaborative a ses militants convaincus, ses sites emblématiques et sa papesse, Rachel Botsman, une jeune Américaine charismatique douée pour les formules qui font mouche : « Combien d’entre vous
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter