Fabienne Maleysson
Consommation collaborativeLocation entre particuliers
Aujourd’hui, tout se loue entre voisins. Pratique pour les uns, source d’argent de poche pour les autres : un système gagnant-gagnant… sauf si un problème survient.
On dit que les bonnes idées jaillissent souvent d’une (més)aventure. Ce n’est pas Marion Carette qui le niera. « J’étais invitée à un mariage à Marseille et j’avais négligé de louer une voiture à l’avance, raconte-t-elle. À mon arrivée à la gare, plus aucun véhicule à louer. Je me suis dit que c’était dommage d’être ainsi coincée alors que des milliers de Marseillais avaient une voiture qui dormait au garage. » Depuis, elle a cofondé Zilok, le pionnier des sites Internet de location entre particuliers, qui revendique pas moins de 200 000 objets à louer. Chez son challenger, E-loue, on en affiche 140 000. Les deux sites font aujourd’hui cohabiter loueurs « amateurs » et professionnels pour étoffer l’offre. Zilok empoche 20 % du montant des transactions, E-loue prélève 15 %. Fixés librement par les offreurs, les tarifs sont souvent moins élevés que chez les loueurs professionnels mais pas toujours. Ils sont surtout très variables pour des biens similaires (1) et les comparer est difficile car, en général, les descriptifs manquent singulièrement de précision. Cela dit, les locataires ne sont pas juste attirés par l’aspect économique du système. La variété des objets proposés représente un atout évident : on peut louer une poussette pour un week-end, un appareil photo pour le
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