Michel Ebran
Conseils en pharmacieLeclerc s'attaque à l'ordre
La vente des médicaments déremboursés suscite la convoitise de la grande distribution. Les pharmaciens résistent, arguant de leur garantie de conseils et de mises en garde. Notre test dans près de 1400 officines bat cet argument en brèche...
Qui peut vendre des médicaments ? D'un côté, la grande distribution, Leclerc en tête, voit dans l'ouverture potentielle du marché du médicament en libre accès une véritable aubaine pour son chiffre d'affaires. De l'autre, la corporation des pharmaciens demeure arc-boutée sur la préservation de son monopole. Depuis des centaines d'années, épiciers et apothicaires se querellent pour une simple raison : un médicament n'est pas une marchandise ordinaire. Administré à bon escient et pris selon un cahier des charges strict, il soigne et guérit. Mais, consommé sans connaissance et sans règles précises, il devient une substance potentiellement toxique. Cette grande ambiguïté du médicament fait par conséquent du pharmacien le gardien des poisons. Un rôle rappelé jusque dans l'insigne de la profession, le caducée. Cette coupe dans laquelle le venin du serpent se métamorphose en fluide salvateur grâce aux vertus de l'art pharmaceutique...
Si l'apothicaire a longtemps été celui qui préparait ses poudres et remèdes dans son arrière-boutique avant de les vendre accompagnés de ses conseils à ses clients, il est, depuis l'avènement de l'industrie pharmaceutique, devenu le super-technicien du
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