Anne-Sophie Stamane
Conflits d’intérêtsLes facs de médecine sous influence
Un classement montre que, dans les facultés de médecine françaises, beaucoup reste à faire pour dénouer les liens avec les laboratoires pharmaceutiques. Mais les mentalités évoluent.
Les facultés de médecine françaises viennent de faire l’objet d’un classement en fonction de leur positionnement par rapport aux firmes pharmaceutiques. Réalisé par le chercheur Paul Scheffer sur la base d’une enquête d’un an et demi, publié par l’association pour une formation et une information médicales indépendantes (Formindep), ce classement montre que, sur un total de 37, deux facultés seulement, celles de Lyon-Est et d’Angers, ont pris des mesures pour tenir l’industrie éloignée des enseignants et des étudiants. Leurs efforts sont timides, mais ils ont le mérite d’exister. La plus en pointe, celle de Lyon-Est, a décidé de se passer du financement des laboratoires, a interdit les événements qu’ils sont susceptibles de financer – par exemple, les examens blancs –, et a mis au programme un cours sur les liens d’intérêt. Dans sept autres facultés, cet enseignement de sensibilisation a également été instauré. Mais pour 28 facultés de médecine, nulle trace d’une quelconque démarche pour préserver les futurs médecins de l’influence, directe ou indirecte, de l’industrie pharmaceutique. Peut-être cela a-t-il à voir avec les liens qu’ont avec elle les doyens eux-mêmes ? Selon la base de données www.transparence.sante.gouv.fr, 22 d’entre
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