CompostageDes citadins s’y mettent

Faute de savoir quoi en faire, on jette ses déchets de cuisine avec les ordures ménagères. Ils filent à l’incinérateur ou à la décharge alors que ce n’est pas leur place. Constitués d’eau à 60 %, voire à 90 %, ces déchets alimentaires ont un pouvoir calorifique quasi nul, les incinérer dégrade le rendement énergétique des installations. Les envoyer en centre d’enfouissement est tout aussi aberrant. Ils s’y décomposent en produisant de l’ammoniac et en émettant du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Leur fermentation produit également des lixiviats qu’il faut collecter pour éviter la pollution des sols et de la ressource en eau.

Le problème est tel que la loi de transition énergétique a tranché. Plus question de continuer à brûler ou à enfouir les biodéchets alors qu’ils ont une valeur agronomique importante. D’ici à 2025, tous les ménages devront les trier et chacun aura à sa disposition « une solution lui permettant de ne pas jeter ses biodéchets dans les ordures ménagères résiduelles ». L’enjeu est important, car ces déchets compostables, c’est un tiers de la poubelle d’ordures ménagères. 

Alors, l’idée de les transformer chez soi ou à proximité commence à émerger. Ça coule de source à la campagne, où l’on composte depuis toujours, mais pas en ville, y