Fabienne Maleysson
Commerce équitableEntre business et équité
À force de viser des ventes toujours plus florissantes, le commerce équitable risque-t-il de perdre son âme ? Certains acteurs le craignent. Pour autant, il est toujours possible de faire des achats utiles aux producteurs au sein de ce rayon.
Volumes ou valeurs ? La question pourrait figurer dans un devoir pour apprenti économiste ; pour l’heure, elle agite surtout le monde du commerce équitable. Sauf que les valeurs dont on parle ici n’ont rien à voir avec l’argent et tout avec l’éthique. Si tout le monde est d’accord sur les objectifs assignés au commerce équitable (voir encadré ci-dessous), les controverses se multiplient autour de la stratégie mise en œuvre par Flo (Fairtrade Labelling Organizations International). Au cœur du système, cette association internationale, mère de Max Havelaar France et de ses dix-huit homologues nationaux, a une triple mission : développer et faire connaître le commerce équitable ; appuyer les producteurs défavorisés pour les aider à intégrer le marché ; établir les cahiers des charges. C’est sur cette fonction que son action est en butte aux critiques. En l’absence de label public, l’organisme, qui détient toujours le quasi-monopole de la certification équitable (voir encadré "Étiquetage"), décide des critères auxquels doivent se conformer ceux qui souhaitent utiliser son logo.
Longtemps, il a lui-même contrôlé le respect de ce référentiel par les producteurs et acheteurs : une confusion des genres douteuse. En
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